Le recours à une mobilité durable se veut, après les énergies renouvelables, l'autre réponse majeure vers une organisation des modes et usages
de transports visant à maîtriser leurs émissions de gaz à effet de serre sans entraver ni le développement local ni le légitime désir de déplacement, une des libertés
fondamentales de nos démocraties.
Tel est l'équilibre dont on se doit d'explorer les ressources techniques, économiques et sociales en facilitant l'accès de chacun à toutes ces
techniques nouvelles en matière de transport.
Les véhicules tout électrique déjà commercialisés offrent de nombreux avantages en Polynésie, type de régions pour lesquelles ils semblent
parfaitement définis :
- Economie d'énergie
Selon les modèles, un véhicule électrique consomme entre 5 et 15 kWh aux 100 km, (~300 à 700 XPF), alors qu'un véhicule thermique équivalent consomme de 7 à 15 litres
aux 100 km (~1.100 à 2.400 XPF), soit 4 à 5 fois plus cher.
- Réduction de la pollution
Avec 1 litre de gasoil (acheté à ~60 XPF), une centrale thermique d'EDT fabrique 4 kWh d'électricité à Tahiti et 3 kWh dans les îles. Il suffit donc de consommer 2 à 4 litres
de gasoil aux 100 km pour alimenter un véhicule électrique au lieu de 7 à 15 pour un véhicule thermique équivalent. Donc, même rechargés à partir d'une centrale thermique
(ex: EDT), les véhicules électriques sont largement moins polluants et plus économiques que leurs homologues thermiques. D'autant qu'il convient de rappeler que 30% de
l'énergie produite à Tahiti est d'origine renouvelable (hydro-électrique).
Mais bien sûr, la solution idéale consiste à recharger les véhicules électriques à partir de chargeurs éoliens ou solaires.
- Réduction des nuisances sonores
Un véhicule électrique est totalement silencieux. Fini le bruit permanent des zones urbaines et, en matière de tourisme, finis les sites idylliques gâchés par le bruit
des voitures et des trucks.
- Sécurité accrue
Grâce à leur vitesse limitée, l'usage de véhicules électriques augmente largement la sécurité routière, particulièrement dans les atolls. Ce seul facteur représente
une grosse économie collective que le Pays devrait prendre en compte (accidents moins graves impliquant une réduction de la facture CPS, ...).
En fait, il existe bien peu d'inconvénients, si l'on refuse de considérer l'argument que ces véhicules ne "rapportent" au Pays aucune
taxe sur les produits pétroliers, comme le font leurs homologues thermiques....